
Cathédrale Notre-Dame
Place Jean-Paul-II, Ile de la Cité, 75004 Paris
Site internet – Tél : 01 42 34 56 10.
Métro : Cité.
Ouverte tous les jours :
Lundi à vendredi : 7h50-19h, jusqu’à 22h le jeudi.
Samedi et dimanche : 8h15-19h30.
Visites guidées gratuites. Audioguides payants. Vous pouvez télécharger l’application de visite sur l’Apple Store ou sur Google Play.
Les visites organisées présentent sa signification à travers son architecture, ses vitraux, ses sculptures, son histoire et son rayonnement toujours actuels malgré l’incendie qui l’a ravagée le 15 avril 2019.
Célèbre dans le monde entier la cathédrale Notre-Dame est un chef-d’œuvre de l’art gothique. Son homogénéité architecturale ne laisse à aucun moment transparaître qu’elle fut bâtie, agrandie et restaurée pendant près de huit siècles du XIIe au XIXe siècle, époque de la dernière restauration d’envergure menée par Viollet-le-Duc. On pourrait presque retracer l’histoire de Paris à travers celle de la cathédrale. Elle a vu Saint Louis pieds nus, portant la couronne d’épines en 1239, le sacre de Napoléon en 1804, la célébration de la Libération en 1944. Elle a même survécu à son incendie du 15 avril 2019.
Histoire
Le projet de cette cathédrale fut mené par Maurice de Sully, évêque de Paris au XIIe siècle, afin de doter la capitale d’une cathédrale digne de son rang sur l’emplacement d’une cathédrale mérovingienne. Le chantier, monumental, nécessite la mobilisation de nombreux acteurs : l’église, les notables et les habitants de Paris. Tous participent à cette grande aventure en fonction de leurs moyens (financiers ou main-d’œuvre). Au cours de sa construction toutes les corporations d’artisans (tailleurs, sculpteurs, charpentiers, menuisiers, maçons, verriers…) travailleront sans relâche sous la direction d’architectes chevronnés et l’aide de la population. Débuté en 1163, le chantier sera achevé plus d’un siècle plus tard.
Regorgeant de joyaux artistiques on s’attardera en particulier sur les deux rosaces (ou roses) de 13 m de diamètre. Suite à l’incendie de 2019, la réfectionn de la charpente a nécessité près de 21 hectares de chênes (environ 2000).
Au-delà de la beauté artistique qu’elle dégage, elle fut un défi technique considérable. Comment faire tenir une si lourde toiture sur des murs aussi hauts et ouverts de grandes verrières et de rosaces ? Les architectes ont su relever ce défi en innovant, au lieu de faire reposer la charpente sur les murs, ils prirent appui sur des piliers. Les voûtes à croisées d’ogives à l’intérieur et les arcs-boutants à l’extérieur permirent ainsi de répartir la masse sur tous les piliers. Le résultat est sans appel : la voûte culmine à 33 m de haut, les tours à 69 m et la flèche à 90 m ! Ses proportions hors du commun en font alors le plus grand édifice religieux d’Europe. Elle servira d’exemple pour de nombreuses autres cathédrales, notamment les cathédrales d’Amiens et de Reims (classées au Patrimoine Mondial) édifiées au XIIIe siècle.
Au XIIIe siècle, les styles architecturaux évoluent avec l’émergence du gothique rayonnant, multipliant les ouvertures pour favoriser l’entrée de la lumière dans l’édifice.
Comme dans bien d’autres monuments, les évènements de la Révolution endommagent la statuaire. Au milieu du XIXe siècle Viollet-le-Duc recrée les décors sculptés d’après des documents anciens ou en se basant sur les œuvres réalisées dans les cathédrales du Nord de la France contemporaines de Notre-Dame. Encore une fois, c’est une première. Aujourd’hui elle demeure le Siège de l’archevêque de Paris.
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La petite histoire… du sauvetage de Notre-Dame
L’incendie de Notre-Dame de Paris, survenu le 15 avril 2019, aurait été causé par un accident lié aux travaux de rénovation alors en cours sur la toiture. Bien qu’aucune origine criminelle n’ait été retenue, les enquêtes ont évoqué deux hypothèses principales : un court-circuit électrique, possiblement dans l’ascenseur de chantier, ou une négligence humaine, comme une cigarette mal éteinte. Le feu a démarré dans la charpente en bois, surnommée la “forêt” en raison de ses centaines de poutres anciennes, et s’est rapidement propagé à l’ensemble de la toiture, provoquant l’effondrement de la flèche centrale.
La renaissance de Notre-Dame
La réouverture de Notre-Dame de Paris, le 7 décembre 2024, a marqué l’achèvement d’un chantier titanesque débuté après l’incendie dévastateur du 15 avril 2019. Voici un aperçu des étapes clés de cette reconstruction :
Étapes de la reconstruction
1. Sécurisation du site (2019-2021) : Après l’incendie, les premières années ont été consacrées à sécuriser l’édifice, notamment en retirant les échafaudages endommagés et en traitant la contamination au plomb.
2. Restauration de la structure (2021-2024) : Les travaux ont impliqué la reconstruction de la flèche selon les plans originaux, la restauration des voûtes et des murs, ainsi que la remise en état des éléments intérieurs tels que l’orgue et les cloches.
3. Rénovation des éléments artistiques (2023-2024) : Les vitraux, sculptures et autres œuvres d’art ont été restaurés ou remplacés, en respectant les techniques traditionnelles et en intégrant des technologies modernes pour assurer leur pérennité.
4. Réouverture au public (décembre 2024) : Après cinq ans de travaux, la cathédrale a rouvert ses portes, accueillant à la fois les fidèles et les visiteurs du monde entier.
La restauration en chiffres
– Coût total : Environ 700 millions d’euros, financés entièrement par des dons privés, provenant de plus de 340 000 donateurs issus de 150 pays.
– Main-d’œuvre mobilisée : Environ 2 000 personnes, dont 1 000 artisans spécialisés (charpentiers, tailleurs de pierre, sculpteurs, etc.), ont contribué aux travaux.
– Matériaux utilisés : Près de 2 000 chênes ont été abattus pour reconstruire la charpente, et 600 tonnes d’échafaudages ont été installées pour soutenir la flèche.
– Œuvres restaurées : L’orgue de la cathédrale, composé de 8 000 tuyaux, a été entièrement démonté, nettoyé et remonté.
Ce projet ambitieux a non seulement permis de restaurer un symbole national, mais aussi de renforcer les liens entre les citoyens du monde entier, unis par leur soutien à la préservation de ce patrimoine exceptionnel.
Les tours de la Cathédrale Notre-Dame
Rue du cloître Notre-Dame , 75004 Paris
Site internet – Tél : 01 53 40 60 80.
Tarif plein/ réduit : 10 €/ 8 €. Gratuit – 26 ans pour les ressortissants de l’UE, – 18 ans hors UE.
Ouvertes tous les jours.
D’avril à septembre : 10h-18h30. Nocturnes en juillet et août le vendredi et samedi jusqu’à 23h.
D’octobre à mars : 10h-17h30.
Labélisées Monument National. Pour information, le circuit comprend 422 marches, sans ascenseur. Visite adaptée pour personnes handicapées.
La salle haute de la tour nord : sa clef de voûte culmine à 14 mètres. Au fond de la salle, caché dans une tourelle, se trouve un remarquable escalier en vis.
La galerie des chimères doit son nom aux statues qui ornent la balustrade. La plus célèbre de ces chimères, la stryge (mi-femme, mi-oiseau) à droite en arrivant, semble contempler les transformations de la capitale. Le décor sculpté, visible depuis la galerie, est très riche.
L’extérieur de la cathédrale
La place du parvis, emménagée par Haussmann, est symboliquement le cœur de Paris et toutes les distances routières françaises sont mesurées à partir d’ici.
La Façade de la Cathédrale
On ne peut être qu’ébloui lorsqu’on porte ses yeux sur la façade de la cathédrale : ses dimensions, son homogénéité et ses sculptures représentent un chef-d’œuvre exceptionnel.
Les trois grands portails sont entièrement décorés de statues relatant la Bible et la vie des Saints : 28 statues représentent les rois de Juda et d’Israël, ancêtres du Christ. Au-dessus de ces personnages, de part et d’autres de la façade, on trouve les statues d’Adam et Eve. Au centre, on distingue une statue de la Vierge à l’Enfant encadrée par deux anges.
A gauche, le portail de la Vierge présente le couronnement de la Vierge. Au centre, le portail du Jugement dernier représente le Christ jugeant les défunts. Le portail de droite, portail Sainte-Anne, montre une Vierge à l’Enfant.
Le Portail de la Vierge (à gauche)
On y reconnaît les prophètes qui ont annoncé son destin glorieux et les rois dont elle descend. Au-dessus, la Vierge Marie est représentée dans son dernier sommeil, en présence du Christ et des apôtres. Au-dessus encore, un ange couronne Marie tandis que le Christ, assis sur le même trône que sa mère, lui tend un sceptre : Marie devient Reine du Ciel. On peut également distinguer Saint Denis portant sa tête dans ses mains. Evangélisateur des Gaules et premier évêque de Paris, il fut décapité vers 250. En face de lui la patronne et protectrice de Paris Sainte Geneviève tient un cierge qu’un petit démon cherche à éteindre.
Le Portail du Jugement Dernier (au centre)
Jésus est représenté comme celui qui nous accueille au paradis tandis que Marie et Saint Jean prient. En bas figure la Résurrection, tandis qu’au milieu on assiste à la pesée des âmes : les élus sont emmenés au ciel par des anges, les autres sont emmenés en enfer par des démons. Le Christ est encadré par les douze apôtres.
Le Portail Sainte-Anne (à droite)
Il est dédié à la mère de Marie, cette dernière présente l’enfant Jésus. Elle est entourée d’anges portant des encensoirs, d’un évêque (peut-être Sully) et d’un roi (peut-être Louis VII). Les sculptures racontent des épisodes de la vie de la Vierge : l’annonciation, la Visitation, la Nativité, l’Adoration des Mages. On peut également y distinguer les grands-parents de Jésus, Sainte Anne et Saint Joachim.
Le Portail Saint-Étienne
Situé sur le côté sud de la cathédrale. Les sculptures retracent l’histoire de la vie du saint. Au sommet Jésus bénit Saint Etienne et l’accueille au Paradis. Les médaillons sur les côtés narrent des scènes de la vie étudiante à Paris au Moyen-Âge.
Le Portail du Cloître
Les sculptures de ce portail retracent certains épisodes de la vie de Marie : la naissance de Jésus et la crèche, l’offrande au temple de Jérusalem, le persécution des enfants par le Roi Hérode, ainsi que sa fuite et celle de Joseph pour l’Egypte afin de protéger leur fils.
Gargouilles et Chimères
Mises en place à l’extrémité des gouttières pour évacuer l’eau de pluie de la toiture, les gargouilles de Notre-Dame sont très célèbres (voir “la petite histoire… d’un roman”). Les chimères, elles, sont disposées en simple décor. Elles sont particulièrement nombreuses à donner sur le parvis de la cathédrale, comme si elles veillaient sur les passants et admiraient Paris. Ces créatures, dessinées avec beaucoup d’imagination par Viollet-le-Duc, sont des oiseaux fantastiques, des animaux hybrides ou encore des monstres perchés sur les tours.
Les cloches
Dans la tour Sud, se trouve le bourdon, fondu il y a plus de 300 ans, il fut baptisé Emmanuel par Louis XIV. Cette cloche pèse 13 tonnes. Depuis le sommet de cette tour, on jouit d’une magnifique vue sur la Seine, ses rives et ses ponts. Dans la tour Nord, quatre cloches plus modestes assurent les sonneries quotidiennes des heures et des offices de la cathédrale.
L’intérieur de la cathédrale
Le mur du chœur
Le mur du chœur est orné de sculptures retraçant la vie du Christ : le côté nord déroule son enfance, le côté sud illustre sa résurrection. Les étapes manquantes de cette œuvre ont été détruites.
Les rosaces
Notre-Dame de Paris possède trois grandes rosaces monumentales. Réalisées au XIIIe siècle, elles représentent un véritable chef d’œuvre technique et artistique. Les deux plus grandes font 13 mètres de diamètre. On dit même que pour voir leur achèvement, le roi Saint Louis retarda de quelques mois son départ pour la deuxième croisade, c’était en 1270. Il n’en reviendra pas. Elles représentent les fleurs du Paradis. Au centre deux roses présentent la Vierge à l’enfant, la troisième, le Christ en majesté. Autour, les médaillons multicolores sont composés d’une grande diversité de personnages et de scènes (Prophètes, Saints, Anges, Rois, travaux des champs…).
L’orgue
L’orgue tel que vous pouvez l’admirer aujourd’hui date du XVIIIe siècle. Restauré en 1868 par Aristide Cavaillé-Coll, sous l’autorité de Viollet Le Duc, il trouve sa plénitude symphonique avec 86 jeux, sur 5 claviers et pédalier. Il est aujourd’hui considéré comme le plus grand du pays.
Le Trésor
Tarif plein/ réduit : 12 €/ 6 €.
Accessible tous les jours, lundi à samedi : 9h30-18h, jusqu’à 21h le jeudi, dimanche : 13h-17h30.
Voir encart “Les Saintes Reliques” de la Sainte Chapelle.
La petite histoire… d’un roman
Le célèbre roman de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, paru en 1831 relate une intrigue dans un cadre historique rendu saisissant par l’imagination du romancier. Il reconstitue, autour de la cathédrale, la vie médiévale de Paris au XVe siècle. Une part importante de l’action se déroule dans les tours, et une place de choix est accordée aux cloches et à leur célèbre sonneur Quasimodo. En défenseur du patrimoine, Victor Hugo participa activement à l’importante campagne qui aboutit à la restauration de Notre-Dame à partir de 1845.